Gruppo Industrie Moda

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Au moment de préparer mon stage de deuxième année, je l’ai perçu comme une occasion de découverte. J’ai décidé de partir en Italie pour mieux connaître ce pays et améliorer ma connaissance de la langue italienne. En effet j’ai appris l’italien pendant trois ans et ne peux, actuellement, plus pratiquer cette langue. J’ai donc mis en œuvre les moyens nécessaires pour organiser cette période. J’ai trouvé mon stage assez rapidement grâce à l’aide d’un cousin. Cependant, j’ai eu plus de mal pour trouver un hébergement.

 

Mon stage s’est déroulé au sein du "Gruppo Industrie Moda", groupe qui fabrique des vêtements et dont les marques sont Carnet de Vol (vêtements classiques pour hommes) et Rica Lewis (marque plus sportive, pour hommes, femmes et enfants) . Le groupe fabrique également pour des marques indépendantes, telles que Sergio Tachini ou Zara.

 

Rica Lewis, où j’ai travaillé lors de mon stage, se divise en quatre services : le service financier, le service logistique, le service produit, et le service commercial, ou j’ai été affectée. Ce dernier est composé d’un directeur commercial, d’un responsable des ventes, de six commerciaux et de deux assistantes. Ce service s'occupe des commandes des clients. Rica Lewis ne se vendant qu'en grande surface, les commandes peuvent être passées de deux façons : soit par la centrale d’achat, pour le compte de tous ou plusieurs des points de vente que cette enseigne regroupe, soit directement par les points de vente eux-mêmes. En effet, si la centrale d’achat est peu directive elle sélectionne les produits et laisse ses points de vente commander. Le directeur commercial travaille avec les centrales d'achats alors que les six vendeurs, répartis dans toute l'Italie, travaillent directement avec les points de ventes. Les assistantes sont en relation permanente avec les vendeurs et les clients pour le suivi des commandes.

 

J’ai travaillé avec les deux assistantes et le directeur commercial. Le service étant en restructuration, à mon arrivée dans l'entreprise une troisième assistante était présente, en période d'essai. Malheureusement cette jeune fille n'a pas convenu. J’ai ainsi constaté la réalité du monde du travail. Il est difficile de trouver un emploi, et ensuite il faut s’y investir pour le conserver. Suite à son départ, j'ai donc comblé, en partie, le manque d'une troisième assistante. J'ai ainsi effectué la saisie de commandes, tâche longue et rébarbative, mais j’ai également aidé à la préparation de documents communicants (présentations power point pour diverses offres possibles, réalisation de photos d’articles à présenter aux clients ou à envoyer aux vendeurs). De plus, j’ai effectué des tâches de secrétariat du service commercial en collaboration avec mes collègues, telles l’utilisation du logiciel spécial de l’entreprise, gérant les stocks et les commandes, le classement de publicités parues précédemment, ou l’accueil téléphonique (difficile, surtout les premières fois). L’utilisation du téléphone demande beaucoup d’efforts pour bien comprendre ses interlocuteurs. Cependant j’ai pris le téléphone comme un défis et les derniers jours, à la demande de mon supérieur, j’ai même téléphoné à des clients pour connaître leurs coordonnées personnelles afin de leur envoyer les vœux de fin d’année. Par ailleurs, j’ai conçu et mis en forme avec Excel les schémas conseillés aux clients pour la présentation des rayons de produits, j’ai utilisé Excel et ses formules de calcul pour procéder à la répartition des articles des commandes sur des présentoirs en fonction des tailles et des couleurs.

 

Sur le plan professionnel ce stage fut très enrichissant. Tout d’abord, j’ai trouvé très intéressant de l’effectuer dans une entreprise et non dans une collectivité. Ayant fait mon stage de première année à la mairie de Berlin j’ai ainsi pu constater les différences entre la fonction publique et le milieu privé. Ce stage m’a beaucoup apporté. Effectivement, les travaux qui m’ont été confiés ont été très intéressants et m’occupaient pleinement. Ainsi, contrairement à mon premier stage, j’ai vraiment aidé mes collègues dans leur travail quotidien, je ne me suis pas ennuyée et je n’ai pas été déçue par un manque de travail.

 

Cette période de stage fut également enrichissante sur le plan personnel. J’ai ainsi pu découvrir pleinement un pays européen et sa culture. Dans le cadre de mon hébergement j’ai aussi découvert un monde qui m’était très peu familier. En effet, j’ai été logée dans un institut de sœurs dominicaines. De cette façon, j’ai découvert la vie au couvent, appris à connaître des religieuses, et j’ai rencontré des personnes toutes aussi gentilles et agréables les unes que les autres. D’autres dames vivaient aussi chez les sœurs et nous avons sympathisé. L’une d’entre elles, Donatella, professeur de français, est celle avec qui j’ai été la plus proche. Elle était contente de parler français avec quelqu’un dont c’est la langue maternelle, et moi contente de pouvoir parler ma langue les soirs de fatigue, ou pour demander quelques mots de vocabulaire… De plus, elle m’a proposé d’organiser une discussion avec ses classes, un samedi matin. Etant libre à ce moment de la semaine, j’ai accepté avec plaisir. J’ai pensé qu’un tel échange ne pouvait être que positif, pour les élèves, comme pour moi, qui apprécie toujours les échanges autour des différences de cultures et d’habitudes. C’est, selon moi, la façon la plus intéressante pour connaître un pays. J’ai ainsi parlé de la France, que les lycéens connaissaient peu, des habitudes des français, du système scolaire français et de divers thèmes touchant nos deux pays. En échange, les jeunes que j’ai rencontrés dans le cadre de leur cours de français, m’ont parlé de ces mêmes thèmes, concernant leur pays. De la sorte j’ai beaucoup appris.

 

J’ai trouvé toutes les personnes que j’ai rencontrées pendant cette période en Italie, très chaleureuses et très accueillantes. J’ai souvent été touchée par la gentillesse des gens. Le fait que j’étais étrangère les a peut-être incité à réagir ainsi ; en tous cas j’ai toujours trouvé quelqu’un pour m’aider, aussi bien si j’avais un petit souci, une baisse de moral ou simplement besoin d’un conseil. Et, j’ai toujours ressentis que cette aide a été apportée de bon cœur. J’ai aussi fait en sorte d’avoir la meilleure relation possible avec les personnes que j’ai rencontrées car je les ai beaucoup appréciées.

 

Je recommande ce stage à tout(e) étudiant(e) qui parle un peu italien. En premier lieu, le travail est très intéressant. Contrairement à beaucoup de stagiaires, je ne me suis pas ennuyée. J’ai toujours eue du travail, et ce qu’on m’a confié m’a beaucoup appris et intéressée. De plus, élément très important, les trois personnes avec qui j’ai collaboré en permanence sont d’une extrême gentillesse et ont su se mettre à ma portée pour m’expliquer les travaux. Je les ai beaucoup appréciées et ai eue un pincement au cœur au moment de les quitter… Par ailleurs, en ce qui concerne l’apprentissage de l’italien, je pense qu’il n’y a pas de meilleur moyen que d’aller en Italie et pratiquer cette langue. C’est parfois dur, il m’est arrivé de ressentir une sorte de saturation de l’italien. Mais, après, on se rend compte de tous les progrès qu’on a fait et on est content d’avoir relevé des défis personnels ! De plus, sur le plan humain, je trouve toujours intéressant de rencontrer de nouvelles personnes, différentes, qui nous ouvrent les yeux, nous font réfléchir, nous font changer, nous apprennent beaucoup. Sur le plan personnel comme professionnel cette période de stage m’a donc énormément enrichie.

 

Justine MESLAND

Promotion 2007